Les chansons de Ludovic Gourvennec

Octobre - Semaine 4 :

Salut à toutes et à tous,
Replongeons-nous brièvement dans la fin des années 80 et le début des années 90, période qui a constitué une sorte de tournant dans la scène française, avec l’émergence d’artistes ou de groupes innovants et stimulants comme Alain Bashung, Les Têtes Raides, Dominique A ou Noir désir. Il existait toujours une variété florissante (qui n’a d’ailleurs jamais cessé de produire depuis les années 50), mais ces artistes ont d’une part modifié l’approche artistique en étant plus identifiés sur scène qu’à la radio ou la télé, et ont d’autre part décomplexé la création (on réalisait que le rock n’était pas réservé qu’à l’anglais et que la belle écriture en français pouvait s’y adapter !). De nombreux groupes ont alors émergé, pas forcément connus nationalement (il n’y avait pas alors les réseaux sociaux), mais défendus dans les festivals à la pointe, comme, par exemple, Les Transmusicales de Rennes ou La Route du Rock de Saint-Malo (coucou la Bretagne !). 

Je pense en particulier à un groupe comme Diabologum, qui a ouvert le mélange des genres, entre chanson, rock et rap, et qui a influencé des groupes comme Fauve≠. Ecoutez ça, c’est magnifique, très moderne et très politique (« Il n’y a rien à gagner ici ») – ce qui m’attriste, c’est que, plus de 25 ans plus tard, ce pourrait être un hymne des gilets jaunes… (ou alors les révoltes populaires reviennent de façon cyclique dans l’histoire…) :

« 365 jours ouvrables » (1996) : 

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Tout cela pour dire qu’aujourd’hui, il semble qu’une relève soit possible, avec des artistes qui s’inscrivent dans les pas (et dans la position un peu décalée) des précédents, sans doute à la marge (vous ne les verrez pas sur TF1, vous ne les entendrez pas sur RTL) mais quand même… Voici Gwendoline (origine : Nantes et Rennes – ils sont passés aux Transmusicales). Chanson sociale, donc politique, avec de la société une vision assez pessimiste ou lucide (selon le point de vue) – ça va péter bientôt ? Chronique de l’ordinaire et de la rupture entre deux parties de cette société, France désabusée (à juste titre, et cela peut inquiéter) : « La vie, c’est dur, putain ! » / Ambiance grunge des années 90, madeleine de Proust…

« Audi rtt » (2021) : 

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« Chevalier ricard » (2021) : à nouveau vision désabusée (et presque nihiliste) de l’existence, quoi qu’il arrive, plus rien n’a de sens (« J’en ai rien à foutre ») :

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Bon week-end à tous et à toutes.