Mai - Semaine 3
Les chansons de Ludovic Gourvennec
Mai - Semaine 3 :
Salut à toutes et à tous,
On trouve de tout dans la variété, depuis la nuit des temps (en gros depuis les années 50 et la chanson entrée dans l’ère commerciale, quand même), et dans le flot de toutes les productions aléatoires, souvent médiocres, il arrive qu’on soit touché.e s par des chansons ou des artistes qui vont venir titiller, selon les individus, nos mémoires, un moment particulier où l’on associera le morceau, le souvenir de nos grands-mères, de notre première relation, un spot de vacances, un repas d’anniversaire, nos inconscients, etc.
Cette semaine, deux chanteuses d’aujourd’hui qui sonnent un peu « comme avant » et qui, au-delà de la variété, peuvent faire résonner des choses (en tout cas, pour moi, oui).
La Zarra / Chanteuse (d’origine algérienne mais) québécoise, qui vient de sortir un album récemment, et dans lequel se distingue un morceau. Je trouve que cette chanson a trois particularités : d’une part, le texte est, au premier niveau, assez étrange (les options négatives d’une relation) et bouleverse les schémas habituels de la séparation (ici anticipée selon des conceptions peu attendues, non ?) ; d’autre part, il me semble que le postulat textuel est assez féministe (non ?) ; enfin, l’interprétation peut sembler presque anachronique (elle roule les « r » dans sa diction, comme dans la chanson réaliste des années 40 et comme Mireille Mathieu à l’époque) mais n’est-elle pas de ce fait (post-)moderne ? La sonorité est en effet surprenante – mais pas du tout désagréable, au contraire – personnellement, je trouve ça chouette. Le clip joue sur ce côté esthétiquement désuet.
« Tu t’en iras » (2021) :
Kimberose et Grand Corps Malade / Après une collaboration fructueuse ave Camille Lellouche, Grand Corps Malade poursuit ses productions avec des artistes nouveaux.elles (interrogeons-nous toutefois sur la propension des maisons de disques à favoriser ces duos de façon opportuniste). Bon, là, à titre personnel, je trouve que la chanson fonctionne super bien, mélodiquement parlant, et dans la liaison dialectique entre le passé et le présent, qui devrait bonifier le futur qui s’ouvre. Est-ce une chanson optimiste ou négative ?
« Nos plus belles années » (2021) :
Bon week-end à tous et à toutes.