JANVIER - SEMAINE 4
Les chansons de Ludovic Gourvennec
Décembre - Semaine 4 :
Salut à toutes et à tous,
Le groupe Deportivo a littéralement jailli au début des années 2000 avec un album rock lui-même jaillissant, percutant (Parmi eux - 2004) composé de chansons très bien écrites (vraiment), hyper condensées comme des shots de vodka (2mn30 maxi), et transpirant l’énergie, dans la mouvance de Noir Désir (pour la dynamique, pas pour l’engagement politique, quoique différemment). Un exemple énergique de leur premier album, texte poétique magnifique sur les tortures intérieures :
« 1000 moi-même » (2003) :
C’est, selon moi, un groupe majeur de la scène rock française des 20 dernières années, dans ce mix assez unique (que j’adore) d’énergie rock, de recherche rythmique et mélodique, et d’écriture textuelle élaborée. J’ajouterais, à titre personnel, le grain de la voix particulier et touchant du chanteur, Jérôme Coudanne.
Deportivo a ensuite poursuivi sa route et est toujours parvenu à avancer artistiquement en respectant le deal rock de départ et en l’étoffant, au fil de leurs albums suivants, de sons souvent plus acoustiques – avec des textes toujours très bien écrits.
Le magnifique « I might be late » (2009) :
« Ivres et débutants » (2011), extrait de l’album produit par Gaëtan Roussel / Les textes contiennent toujours ces angoisses existentielles (« Nous sommes tous plus ou moins hantés, mon garçon, par ce qu’il nous reste à faire / Nous sommes tous plus ou moins pris par le temps ») compensées par des rythmes et orchestrations entraînantes :
Le (vraiment) magnifique (et, selon moi définitivement parfait) « Domino » (2013), aux arrangements magiques (et au clip étonnant) :
Live radio :
On pourrait aussi mentionner une superbe reprise tonique (2012) d’une des plus belles chansons d’Alain Souchon avec les Louise Attaque :
« La vie ne vaut rien » (2001) :
Deportivo est revenu en fin d’année 2022 avec un nouveau single (qui annonce un futur album), « Révolution benco » (2022), chanson désenchantée mêlant à la fois l’air du temps contestataire (« Où diable est passée ton audace ») et l’éternelle velléité infertile du changement (« égarée »), l’énergie de bouger et l’implacable constat de l’inaction (« et les lundis étaient terribles ») :
Bon week-end à tous et à toutes.