Juin - Semaine 3
Les chansons de Ludovic Gourvennec
Juin - Semaine 3 :
Salut à toutes et à tous,
Eddy de Pretto a pointé le bout de son nez, il y a quelques années, avec une chanson stylistiquement différente et une affirmation gay assumée. À l’écoute, le ton sonnait nouveau et les textes s’avéraient percutants. À mettre éventuellement en parallèle, à peu près à la même époque, dans le roman, avec Edouard Louis et son surprenant En finir avec Eddy Bellegueule (2014), qui aborde aussi l’homophobie dans une perspective sociologique bourdieusienne de rapport de classe.
Voici un morceau exemplaire, sur les représentations genrées et sociales, sur ce à quoi doit correspondre, dans une forme d’imaginaire normé, un jeune garçon (parfait physiquement, dominant et insensible – surtout un gars ne pleure pas dans « ce cher modèle archaïque » de « virilité abusive ») :
« Kid » (2018) :
Eddy de Pretto a sorti un album en 2021, « À tous les bâtards », dans lequel on peut mettre en évidence un morceau. « Bateaux-mouches » (2021) : les débuts de la carrière (« quand j’étais personne », la nécessité de survivre, de percer, je m’voyais déjà en haut de l’affiche (« une soif qui déborde »). Clip en forme de pétage de plomb de l’artiste :
« Bateaux-mouches » (2021) :
« Pause » (2022) : duo avec la chanteuse Iseult (elle aussi victime en 2021 de discrimination – mais elle physique), dans lequel il joue ici sur la polysémie (pose et pause) / « On nous dit tenir toujours sourire pour qui pourquoi jamais faiblir », diktat de la société. Chanson solidaire en quelque sorte, sur la résilience :
« Pause » :
Bon week-end à tous et à toutes.