Décembre - Semaine 3
Les chansons de Ludovic Gourvennec
Décembre - Semaine 3 :
Salut à toutes et à tous,
La chanson française a cette particularité unique d’avoir produit, depuis (disons) environ 1950 (le début de l’ère de la commercialisation des produits culturels), et de générer encore aujourd’hui, un nombre absolument incroyable d’artistes créant dans des genres très variés (rap, slam, chanson à texte, pop, variété, etc.). Dans ce flot ininterrompu se distinguent des artistes ponctuels, qui font un passage éclair, parfois avec un grand succès (voir en particulier les tubes des années 80 type Tenue de soirée, Jean-Pierre Mader ou François Feldman), et d’autres qui parviennent à traverser les époques. Certains le font en fonctionnant un peu sur leur fonds de commerce, sans vraiment créer de nouvelles choses qui parviendraient à convaincre (Adamo, Gérard Lenorman, Eddy Mitchell, etc.), tandis que d’autres réussissent à se renouveler, à apporter de la nouveauté (Alain Souchon en est pour moi le meilleur exemple).
Dans cette dernière catégorie, je placerais aussi Bernard Lavilliers, qui aime toujours autant rester à l’écoute des rythmiques latinos, mais qui n’hésite pas non plus à affronter les problèmes du monde actuel (avec sa fibre engagée intacte), à aller à la rencontre des artistes contemporains et/ou à reprendre de belles chansons anciennes en convoquant des voix modernes. Voici quelques morceaux de son dernier album.
« Le cœur du monde » (2021) / Regard à la fois implacable (le constat alarmiste) et doux (la rythmique) sur notre monde d’aujourd’hui, avec quand même le regard fataliste, désabusé du gars qui a l’expérience du temps qui est passé :
« Le cœur du monde » (2021) :
« Je tiens d’elle » (2021) belle chanson sur la ville de Saint-Etienne, dont il est originaire, et qui est le berceau d’un milieu ouvrier issu des forges ; il crée ici cette chanson avec le groupe Terre Noire, deux frères issus aussi de la même région :
« Je tiens d’elle » (2021) :
« Qui a tué Davy Moore » / Cette belle chanson engagée (protest song disait-on du temps de Joan Baez) de Bob Dylan, reprise en français par Graeme Allwright, qui a bercé mon enfance et mes premières années d’apprentissage de la guitare, fait référence au décès d’un boxeur. Je vous mets la version originale et la récente, dans laquelle on retrouve avec bonheur Gaëtan Roussel, Izia, Hervé ou Eric Cantona.
« Qui a tué Davy Moore » (1966) :
« Qui a tué Davy Moore » (2021) :
Bon week-end à tous et à toutes, et surtout excellentes vacances de Noël. Profitez bien des fêtes pour vous ressourcer.