Décembre - Semaine 2
Les chansons de Ludovic Gourvennec
Décembre - Semaine 2 :
Barbara Carlotti est une artiste remarquable mais un peu à part dans la scène hexagonale. En dehors des circuits people, elle mène sa petite barque avec sa voix si particulière et juste, limpide et fragile. Je l’ai vraiment découverte en fait, sur scène en 2007, au festival rennais Mythos (les Bretons sont très compétents en festivals), au moment du concept « Imbécile », créé par Olivier Libaux, sorte de pièce de théâtre musicale, regroupant sur scène, dans sa version initiale JP Nataf (chanteur des Innocents), Philippe Katerine, Barbara Carlotti et Héléna Noguerra (la sœur de Lio) – il y aura des variantes de casting par la suite.
Elle y interprétait cette chanson qui relatait les problèmes de rivalité, de pouvoir, et d’infidélité dans le couple, selon une perspective féminine pertinente et assez subtile.
« Le petit succès » (2007) :
D’autres albums ont suivi, régulièrement, mais j’ai découvert ces derniers temps, deux morceaux :
« Un bateau qui passe » (2020) / Cet extrait magnifique est tiré d’un album récent consacré à sa terre d’origine, la Corse, mais je le trouve très intemporel, magnétique, finalement universel, avec une belle ligne mélodique et des arrangements très propres et efficaces, j’adore vraiment.
« Un bateau qui passe » (2020) :
Et enfin, un morceau assez historique de Jacques Higelin, scène de vie ancienne sur la Corse, en partie à Calvi, avec là encore des arrangements électro bienvenus. Cela nous dit, une fois de plus, que les générations récentes s’approprient les « vieilles » chansons, dans un contexte cohérent de sens : la Corse, la chanson, pour Barbara Carlotti, son papa pour Izia Higelin.
La ballade de chez Tao (avec Izia) :
Voici la chanson originale d’Higelin, avec toute l’emphase qui le caractérisait et la présence scénique fascinante (je l’ai vue en concert en 1989 à Rennes) :
Excellent week-end à toutes et à tous