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Les chansons de Ludovic - La femme

(Re)découvrez l'originalité de la chanson française et francophone !
Ludovic Gourvennec

Je suis professeur de français et j'ai effectué l'essentiel de ma carrière à l'étranger. Je suis actuellement en poste dans le réseau des Écoles européennes. J'ai soutenu une thèse de doctorat consacrée à la chanson.

Pour vous aider à exploiter mes chansons en classe, n'hésitez pas à feuilleter mon article tiré de la revue de l'Association belge des professeurs de français "Vivre le français" : "Classe de FLE : 20 activités pour exploiter une chanson"

Ludovic Gourvennec

La femme est véritable collectif (né en 2010) à base fixe mais évolutive et vivante, assez inclassable car hétéroclite, aux voix masculines et féminines fluctuantes, et qui passe son temps à produire des albums dans toutes les directions et avec des gens nouveaux à chaque fois (4 albums en 2021, 2022, 2023 et 2024 !). Clara Luciani a ainsi participé aux premiers pas du groupe. La base linguistique est à l’origine le français mais leurs pérégrinations diverses les ont amenés à créer des chansons en anglais ou en espagnol, par exemple. Ce sont vraiment des artistes stimulants qui cherchent constamment à s’engager dans des projets artistiques originaux et renouvelés (et qui connaissent un beau succès à l’international). Je les ai vus deux fois sur scène et là aussi, on profite d’un concert vraiment chouette (avec des costumes et des perruques à chaque fois variables).

« Septembre » (2016) : sur le deuxième album, Mystère, figure cette chanson que j’utilise souvent en classe en début d’année et qui traite de la fin de l’été précédant une rentrée qui peut être angoissante. Très beau clip où l’on découvre des images de la côte basque, région d’origine des leaders du groupe.

« Elle ne t’aime pas » (2016) : texte sur la fin d’une relation qui montre bien ici une caractéristique du groupe : l’utilisation fréquente des arrangements électro qui viennent souligner une base rock.

Live : 

« Où va le monde » (2016) : chanson qui dit une forme d’incompréhension en articulant l’intime et le général, quand l’individu ne comprend plus bien le monde dans lequel il vit.

« Paradigme » (2021) : chanson assez ésotérique, mystérieuse, presque surréaliste (comme le clip dans un cabaret) avec notamment beaucoup d’arrangements cuivres et électro, et une recherche textuelle : « Pendant la nuit les paradigmes s’effacent / Les masques tombent pour célébrer le néant et la folie / Dans cette énigme qu’on appelle la vie / J’ai envie de courir et de pleurer ».

Live (complètement foutraque) :

« Foutre le bordel » (2021) : cette chanson est une sorte de cri urgent de 2 mn, au sortir du covid et des restrictions, un manifeste, un prototype viral, presque anarchiste, un morceau farfelu et déraisonnable (aux accents mélodiques et barrés des années 80 genre du « Ça plane pour moi » de Plastic Bertrand).

« Trop de peine » (2021) : morceau sur la problématique de l’écologie. Ils se sont certainement demandé comment essayer d’aborder ce thème en étant aussi efficaces ou touchants que possible. Leur option : un rythme direct, des voix/interprétations d’enfants, sur des textes là aussi enfantins, hyper naïfs, ce qui a pour effet d’opérer le contraste très parlant entre les voix innocentes et les problématiques tragiques du monde tel qu’il évolue. 

« Y tu te vas » (2022) : bel exemple de chanson en espagnol. Très réussie, très rythmée.

« Ciao Paris ! » (2024) : sur l’album Rock Machine, davantage en anglais, cette chanson assez drôle et ironique, qui acte le départ et le fait de quitter la France, dans un mélange linguistique assez réjouissant et un clip potache, mais qui donne bien à voir l’esprit frais et adolescent du groupe.