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Les chansons de Ludovic - Iliona

(Re)découvrez l'originalité de la chanson française et francophone !
Ludovic Gourvennec

Je suis professeur de français et j'ai effectué l'essentiel de ma carrière à l'étranger. Je suis actuellement en poste dans le réseau des Écoles européennes. J'ai soutenu une thèse de doctorat consacrée à la chanson.

Pour vous aider à exploiter mes chansons en classe, n'hésitez pas à feuilleter mon article tiré de la revue de l'Association belge des professeurs de français "Vivre le français" : "Classe de FLE : 20 activités pour exploiter une chanson"

Ludovic Gourvennec

La scène belge francophone est dynamique (d’Angèle à Damso en passant par les plus récents, entre autres, Noé Preszow, Saule, Glauque et Lous and the Yakusa) et elle se renouvelle. La preuve ici avec Iliona, jeune chanteuse bruxelloise. Ses chansons visiblement créées initialement au piano se révèlent mélodiquement agréables, avec un texte travaillé et une voix touchante, et elle mêle en définitive les bases classiques de la chanson et les influences beaucoup plus modernes (avec par exemple les autotunes au niveau de la production). On sent chez elle la volonté d’affirmer une parole de femme (pas nécessairement féministe dans son discours) qui porte ces préoccupations actuelles d’égalité et de respect.

« Moins joli » (2020) : C’est le morceau qui la fait connaître, piano / voix pour une chanson de rupture (« Restons amis, comme si c’était beau », « nous sommes sortis du rêve avant la fin »), vraiment mélancolique.

« Reste » (2020) : Arrangements plus électro pour cette chanson au texte qui dit l’envie qu’une relation ne se termine pas (genre « ne me quitte pas ») ; on sent la volonté d’expérimenter différents univers musicaux au fil des chansons (et l’utilisation des autotunes).

« Si tu m’aimes demain » (2021) : morceau de la révélation, doux (ambiance agréable) mais rythmé, avec un texte assez étrange pour envisager l’avenir amoureux à deux, mais comme si le futur était conditionné à une réussite artistique commune.

« Stp » (2025) : texte bien écrit sur une relation passée que l’énonciatrice aimerait toujours présente. Très original.

« Ça n’existe pas » (2025) : magnifique morceau, très lent, sur la révélation d’un secret qu’une fille fait à ses parents (« J’ai fait une bêtise je crois, il y a trou dans mon ventre »). Très beaux arrangements.