Les chansons de Ludovic Gourvennec

Avril - Semaine 4 : 

Comment faire pour défendre efficacement une cause en chanson ? Autrement dit : quelle forme doit prendre une chanson engagée pour qu’elle soit efficace ? Et, j’en ai déjà parlé, la chanson est-elle le meilleur vecteur pour défendre une idée, appeler à la révolte, convaincre le public, donc le peuple, donc les citoyens ? Quel est réellement le pouvoir d’une chanson ? N’est-elle pas en définitive simplement le reflet des combats qu’elle évoque ? Mais si elle s’engage, quelle option doit-elle prendre ?

Faut-il, pour un.e artiste, dans le texte et les paroles, développer les thèses, multiplier les arguments, montrer qu’on réfléchit grave et profondément, accumuler les signes évidents de l’engagement ? Entrer dans le débat, dans l’argumentation rationnelle ? Il me semble que tous les groupes et artistes qui ont tenté cette approche n’ont pas nécessairement abouti à leurs fins… en particulier à l’échelle du temps et de décennies…

La femme, groupe que j’adore (et que j’ai vu cet été dans la cour du château de Saint-Malo intra-muros – très beau moment, magique, cadre idyllique), a sorti dernièrement un morceau sur la problématique de l’écologie et je me dis qu’ils se sont certainement demandé comment essayer d’aborder ce thème en étant aussi efficaces / touchants que possible. Leur option : un rythme direct, efficace, et des voix/interprétations d’enfants, sur des textes là aussi enfantins, hyper naïfs, ce qui a pour effet d’opérer le contraste très parlant entre les voix innocentes et les problématiques tragiques du monde tel qu’il évolue.

« Trop de peine » (2021) :

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Que pensez-vous du résultat et de l’efficacité de l’engagement ? Est-ce moins bien / efficace qu’une chanson à thèse / texte ?

Bon week-end à tous et à toutes.